Contrat, liste des pratiques kinky, décharge et autres…




Bonjour à V/vous…



Après avoir publié une capsule sur Facebook, une discussion s'est ouverte sur le contrat et les opinions étaient partagées… D'utiliser ou non un contrat est un choix qui relève des partenaires impliqués. Par contre, il faut savoir faire la différence entre certains documents qui peuvent être utilisés en BDSM, sinon il y a confusion. Est-ce que la liste des pratiques kinky fait office de contrat? Signe-t-on un contrat pour une séance? Est-ce que les documents sont légaux? Voici un petit survol pour se démêler… 


1. Le contrat


Le contrat est plus que la liste des pratiques kinky. Dans ce document, toutes les règles de conduite ainsi que les attentes des deux parties sont indiquées. Ce document n’a pas de valeur juridique. C'est un document symbolique que le Maitre et son/sa soumis/e signent. En gros, un contrat BDSM peut ressembler à ça…

La désignation

Introduction annonçant les deux parties touchées par le contrat.

Clause 1 : La soumise

  • Les droits : Le droit de rencontrer d’autres personnes? Le droit de porter des bijoux ou de se maquiller? Le droit de regarder le ou la Maître.sse dans les yeux? 
  • Les obligations : Appeler Maitre, Sir, Maitresse, Reine? Être épiler? Faire des douches anales? Ne pas porter de sous-vêtement ou toujours être en robe? Faire des comptes-rendus quotidiens avec photos? Donner accès à ses comptes sociaux? 
  • Le droit de véto du ou de la soumis.e : Le droit de véto devrait toujours être inclus pour un.e soumis.e. Le droit de refuser des ordres dans des circonstances qui pourraient nuire à la carrière, à la famille ou à la réputation du ou de la soumis.e, qui impliquerait des actes illégaux ou qui pourrait causer des dommages physiques ou psychologiques.

Clause 2 : Le ou la Maître.sse

  • Ses droits : Le droit d’avoir d’autres soumis.e.? Le droit de prêter le ou la soumis.e? Le droit de punir le ou la soumis.e? Le droit de gérer les comptes sociaux du ou de la soumis.e? Renommer Son ou Sa soumis.e?
  • Ses obligations : Gérer les demandes de rencontres faites au ou à la soumis.e? Visiter le ou la soumis.e sur une base quotidienne? Répondre aux comptes-rendus?

Clause 3 : La sécurité

  • Le safe word
  • Les gestes à utiliser si le ou la soumis.e ne peut pas parler

Clause 4 : La confidentialité

  • Comment sont gardées les preuves physiquesLes conséquences si elles étaient diffusées (résiliation du contrat immédiat…)

Clause 5 : La modification du contrat 

  • Comment procéder lorsqu’une modification de contrat est faite?

Clause 6 : La résiliation du contrat 

  • Comment procéder pour lors de la résiliation du contrat? Une fiche de résiliation de contrat peut être ajoutée en annexe.

Signatures, date, lieu

  • Incluant les noms civils et les noms qui seront utilisés dans la relation

Annexe A : Liste des pratiques

Annexe B : Résiliation de contrat

* D'autres clauses ou annexes peuvent être ajoutées

Personnellement, un contrat est utile pour des relations à long terme. Pour des séances de jeux, j'y vois moins l'intérêt, car c'est un long document qui défini les protocoles, les règles, les rituels, choses qui ne sont pas nécessaire lors de rencontres pour le plaisir. Par contre, je ne dis pas de s'engager dans une séance sans discussion et documents préalables. La liste des pratiques kinky, la définition de certaines règles et les mots de sécurité sont indispensables.


2. La liste des pratiques kinky 


La liste des pratiques kinky est une liste plus ou moins exhustive des pratiques kinky. Ce document devrait être rempli par les deux parties, car il révèle les attentes, désir et limites de la personne qui le complète. Ce document n'est pas un contrat en tant que tel, mais il a définitivement sa place dans un contrat en tant qu'annexe. Il n'a pas de valeur légale, mais il pourrait servir de "preuve" si jamais vous vous retrouviez dans une situation particulière… Habituellement, la personne qui complète cette liste dit:
  • si elle a déjà réalisé le kink, et le cas échéant, si elle a aimé ou non,
  • si elle serait ouverte à le réaliser avec une échelle de 1 à 5, 
  • si cette pratique l’excite avec une échelle de 1 à 5, 
  • si cette pratique la repousse avec une échelle de 1 à 5, 
  • si cette pratique lui fait peur avec une échelle de 1 à 5,
  • si il y a des détails particuliers à connaitre.
Encore là, la liste des pratiques peut être très longue. Il n'est pas nécessaire de la remplir au complet lorsqu'on commence. Une liste plus courte des pratiques préférées qui sont faites de façon récurrentes peut très bien faire l'affaire au début. Si le Bondage et la discipline ne vous intéresse pas, ne perdez pas de temps avec cette section… Si la curiosité de le pratiquer vient plus tard, vous pourrez y revenir. Même choses pour toutes les sections qui sont disponibles. 


3. La décharge lors de jeux


La décharge n'est pas non plus un contrat. C'est un document qu'une personne dominante pourrait vouloir utiliser pour se protéger si les pratiques prévues sont plus risquées. Ce document pourrait peut-être avoir valeur juridique, mais il pourrait également être contestable. En gros, dans la décharge, la personne mentionne être au courant :
  • des tenants et des aboutissants de la pratique,
  • des risques de la pratique,
  • du fait qu’elle ne tiendra pas responsable l’autre personne si jamais il y a un accident.
je n'ai jamais eu à signer un tel document. Personnellement, je suis mitigé à l'idée. En partant, toutes pratiques BDSM comportent des risques, donc, il faudrait signer une décharge à chaque séance. Il est certains que pour les pratiques RACK et PRICK, ça semble raisonnable, mais même dans ces situations, je serais embêter si on me demandait de signer un tel document. Ça minerait un peu ma confiance en l'autre personne et je ne me sentirais pas sécure. Sûr que des gens bien intentionnés en font usage de manière responsable, mais je trouve que ça ouvre la porte à d'autres personnes avec des idées moins nobles… Mais encore là, c'est mon sentiment personnel.

4. Les preuves de consentement de la soumise


Comme le BDSM est basé sur le consentement, il y a des documents qui sont écrits par le ou la soumis.e. Ces documents montre qu’il ou elle consent à s’engager dans une étape de la relation BDSM. Par contre, ce consentement ne prime jamais sur le consentement dans l’immédiat. C’est-à-dire que malgré tous textes écrits, si le ou la soumis.e décide de retirer son accord, c’est sa décision spontanée qui doit être prise en compte. Les trois documents officiels sont :
  • la demande d’allégeance rédigée par la novice
  • les voeux rédigés et renouvelés annuellement par la soumise
  • la renonciation à ses droits rédigée par l’esclave

5. Les documents personnels


Comme chacun a la liberté de créer sa relation, d’autres documents pourraient être instaurés à la demande d’un ou de l'autre des parties. Et selon les partenaires, d'autres documents pourraient être inventé… Sky is the limit!



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Au plaisir!

ashima







Commentaires

  1. Ma belle, a réussi, encore une fois, à bien décortiquer, les différents types de documents, pouvant exister dans le monde du BDSM. Et comme tu le dis si bien, ceux-ci peuvent sécuriser, certains participants, mais Je trouve que cela mine le confiance de certtains autres.
    C'est un trés beau texte, le Maître est fier de sa belle esclave ashima.

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    1. Merci Maitre. Vous savez comment j'aime que les choses soient claires Maitre! lol

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