Un gâteau, des souvenirs



Bonjour chère soeur soumise de partout sur la planète,

j'en ai parlé cette semaine sur Facebook, un oncle m'a donné un gâteau Panetonne. Jusque là rien de spécial.

Ce gâteau est un classique du temps des fêtes avec sa pâte ferme, ses fruits confits, ses écorces d'oranges et de citrons. La version italienne de notre gâteau aux fruits.

je vous avouerais que les gâteaux avec des fruits confits dedans n'ont pas ma faveur. Et pourtant, le Panetonne a quelque chose de spécial qui fait que je m'arrête devant, à chaque fois que je vais à l'épicerie, et que j'hésite à en acheter. Quel est ce petit quelque chose? j'ai enfin trouvé...

Quand je pense au Panetonne, gâteau traditionnel italien, je revois la cuisine de Master. Ce dernier étant Italien, c'était normal d'avoir le gâteau trôner dans une cloche à verre sur pied au milieu de la table. Alors, de voir ce gâteau à la forme d'une toque de chef réveille en moi des souvenirs.

Le gâteau Panetonne était le déjeuner que me servait Master au donjon le dimanche. Les autres jours, c'était yaourt aux pommes, mais le dimanche, une tranche de ce cake accompagnait le yaourt. C'était, pour moi, l'équivalent d'un brunch dominical. m'éveillant assez tôt au donjon, je l'entendais Se lever à l'étage après une grasse matinée. je pouvais suivre ses pas, de la chambre, à la salle de bain, à la cuisine, à la chambre, au salon... Il vaquait à ses occupations. Parfois, Il mettait de la musique et je l'entendait chanter. j'essayais de me Le représenter dans les pièces, j'essayais d'imaginer ce qu'Il faisait. Il pouvait prendre Son temps comme Il pouvait arriver plus vite, tout dépendait de Son bon désir et de ses plans. Lorsqu'il arrivait au donjon avec les assiettes, Il m'installait avec une petite table pour que je sois confortable et Il partageait le déjeuner avec moi. Il y avait immanquablement un yaourt dans lequel Il mettait une pomme qu'il avait coupé en morceaux; mélange auquel je n'aurais pas pensé moi-même mais qui se révélait bon. Et il y avait la tranche de Panetonne que je grignotait telle une souris en me trouvant peu à peu un goût pour la présence des écorces d'agrumes. Les autres jours, Il serait retourné à ses occupations, mais le dimanche, Il restait. Jamais très longtemps, mais assez pour que ce soit plaisant. Parfois, Il s'asseyait en face de moi et jasait, mais souvent, Il ne s'asseyait même pas, déambulait dans le donjon un morceau de gâteau à la main. Il parlait un peu, il sautait, il dansait. Son cerveau était déjà en ébullition, rempli de toutes les idées qu'Il avait pour la journée. Une fois le déjeuner terminé, s'Il n'était pas déjà parti, Il ramassait les assiettes et retournait en haut. Si Ses affaires l'avait déjà attiré en haut, Il revenait vérifier si le déjeuner se passait bien et desservait en même temps. Toujours, je me retrouvais un petit temps seule; j'aurais de ses nouvelles plus tard. 

Alors, quand mon oncle m'a donné le gâteau, j’ai eu la même hésitation que j'ai à l'épicerie, sans savoir pourquoi. Puis, le temps que j’ai pris pour me rendre à mon véhicule, je me suis souvenu que je mangeais ce gâteau avec Master. Dans le stationnement, je me suis dit : " tu exagère. Ce n'est pas parce que tu as mangé ce gâteau avec Master qu'il va t’arriver quelque chose!" En sortant de l'auto, j'ai tâté l'emballage un peut comme on tâterait une grenade, en me rappelant la consistance de la pâte.  Une fois à l’intérieur de la maison, j'ai porté l’emballage à mon nez et là... Paw! les souvenirs ont reflué comme un raz de marée sous l’odeur fruitée. Voilà ce que je risquais! je risquais de me souvenir!

À partir de ce moment, c'est comme si le gâteau avait été entouré d'un halo magique. je l'ai posé sur le comptoir. (je n'ai pas de cloche en verre...). je l'ai contemplé. je n'étais toujours pas sûre si je voulais le déballer. Après quelques instants, j'ai fini par défaire l'emballage. j'ai pris un couteau et j'ai débattu de la façon qui était la meilleure pour le couper. Comment Master le tranchait-Il? Une fois la tranche coupée, je ne savais toujours pas si je voulais le manger... Et si ce gâteau était magique comme la pomme dans Blanche-Neige? Vous connaissez peut-être l'adage "je ne mangerai pas de ce pain-là"? Comme si de prendre une bouchée, j'acceptais de revenir deux ans en arrière, dans ces souvenirs qui défilaient dans ma tête. 

Finalement, je l'ai placé sur une petite table dans un décor neutre sous un bel éclairage et je l'ai photographié! Comme si c'était une œuvre d'art! j'ai même mis la photo sur les réseaux sociaux! Il fallait que ce gâteau réveille en moi quelque chose de fort pour que je me retrouve dans cet état-là!

Maintenant j'en ris. j'ai mangé mon morceau. Le gâteau est un peu fade, mais le souvenir est bon. C'est quand même fort l'ascendance qu'un Maître peut avoir sur sa soumise, non! Deux ans plus tard, un bout de mie de pain dans un emballage en plastique me rappelle à N/notre relation!

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